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CHAMPIGNONS VÉNÉNEUX EN BELGIQUE - Amanite phalloïde

04 februari 2019

Amanita phalloides (Fr. : Fr.) LinkAmanite phalloïde

Noms français : Amanite phalloïde, Oronge ciguë
Nom néerlandais : Groene knolamaniet
Noms allemands : Grüner Knollenblàtterpilz, Griiner Giftwulstling

L'Amanite phalloïde est sans nul doute le champignon le plus redoutable de nos régions, responsable à lui seul de plus de 90% des empoisonnements mortels ou laissant des séquelles graves.

Il est indispensable dès lors, lorsqu'on cueille des champignons, d'avoir toujours présents à l'esprit les caractères diagnostiques de cette espèce et des autres Amanites dangereuses: ce sont des champignons à lamelles blanches (lorsqu’ils sont à maturité), libres du pied, celui-ci se détachant assez aisément du chapeau en 1aissant une trace de cassure nette; ils possèdent une volve, sorte d'étui ou de sac entourant la base du pied, et un anneau collerette qui orne la partie supérieure du pied.

Habitat et époque d'apparitionAmanite phalloïde jeune

L'Amanite phalloïde est un champignon assez répandu en été et en automne dans les bois feuillus, souvent sous les charmes ou les chênes, sur des sols relativement fertiles; on la signale plus rarement sous résineux.

Confusions possibles

Les caractères indiqués ci-dessus, joints à la coloration du chapeau, qui est typiquement verdâtre ou olive et souvent muni de vergetures, en font un champignon facile à reconnaître. Des confusions sont toutefois possibles, pour un cueilleur peu attentif, avec des Russules ou des Tricholomes (en particulier deux comestibles : Tricholoma sejunctum de valeur culinaire très médiocre, et Tricholoma portentosum, le Petit-gris jaune, fort recherché par les amateurs). Il existe aussi une variété de l'Amanite phalloïde à chapeau blanchâtre et une espèce voisine, à répartition plus méridionale, Amanira verna, l'Amanite printanière, qui peuvent être confondues avec des Agarics, voire avec le Mousseron, Calocybe gambosa .

Empoisonnement

L'Amanite phalloïde est responsable du syndrome dit phalloïdien, qui lui doit évidemment son nom. Les symptômes de l'intoxication apparaissent tardivement (en moyenne une douzaine d'heures après l'ingestion et débutent par une phase de gastroentérite, avec nausées, crampes, diarrhée; sueurs et soif intense sont aussi caractéristiques.

Vient ensuite la phase d'hépatite grave, avec refroidissements, prostration, pâleur cadavérique, évoluant souvent, en l'absence de traitement adéquat, vers le coma et la mort. On connaît des cas où celle-ci est survenue après vingt jours de souffrance. La thérapeutique a heureusement fait de grands progrès, mais elle implique l'hospitalisation et la prise de conscience aussi rapide que possible de la nature de l'intoxication; malgré cela, une issue fatale reste possible.